Le jeune Nicolas Poussin, encore inconnu, rend visite au peintre Porbus dans son atelier. Il est accompagné du vieux maître Frenhofer, qui émet de savants commentaires sur le grand tableau que Porbus vient de terminer. Il s’agit de Marie l'Égyptienne, dont Frenhofer fait l’éloge, mais qui lui paraît incomplet. En quelques coups de pinceau, le vieux peintre métamorphose le tableau de Porbus au point que Marie l’Égyptienne semble renaître à la vie après son intervention. Toutefois, si Frenhofer domine parfaitement la technique, il lui manque, pour son propre ouvrage, La Belle Noiseuse, toile à laquelle il travaille depuis dix ans, le modèle en art idéal, une femme qui lui inspirerait la perfection vers laquelle il tend sans jamais l’atteindre. Ce futur chef-d’œuvre, que personne n’a encore jamais vu, serait le portrait de Catherine Lescault.
Honoré de Balzac (1799-1850), il est considéré comme le créateur du roman réaliste moderne. Ses premiers ouvrages, des romans écrits à la manière de Walter Scott et de médiocres comédies, ne lui valurent guère de succès. Il collabore à de nombreux journaux. Il entreprend la publication de ses romans par feuilletons dans les revues. Avide de gloire et de richesse, il se lance en 1825 dans l'édition, aventure dont il sortira ruiné à tout jamais. Ses relations amoureuses avec Mme de Berny, qui lui ouvre les portes des salons fermés de l'aristocratie, sont le prélude à une carrière d'écrivain à la mode. Il conçoit vers 1833 le projet de la Comédie humaine, un grand cycle de romans qui relaterent les aventures d'une série de personnages unis par les liens du sang ou de l'amitié.
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